(…) » J’étais leur chef de file, je suis dehors aujourd’hui et ils sont en prison. J’aimerais que le président fasse tout ce qu’il peut pour les libérer » (…). Ce plaidoyer fait par le président Laurent Gbagbo, le 27 juillet dernier, lors de sa rencontre au palais présidentiel avec son prédécesseur Alassane Ouattara n’est pas tombé dans les oreilles de sourds comme on a coutume de dire. Loin s’en faut. Bien au contraire, l’appel à l’apaisement et à la pacification du climat sociopolitique ivoirien par la libération des prisonniers de la crise postelectorale de 2010 en Côte d’Ivoire a été bien perçu.
Si bien entendu que dès le 6 août 2021, c’est à dire, une semaine seulement après la rencontre, une première vague de prisonniers politiques a été libérée. Il s’en est suivie une deuxième puis une troisième vague de libérations.
Aujourd’hui, on peut le dire, il y a de réelles avancées dans le sens de la descrispation du climat sociopolitique, même s’il en reste encore qui sont toujours enfermés dans les différentes prisons du pays. C’est le cas du Général Dogbo Blé Brunot et plusieurs autres de ses frères d’armes qui croupissent dans le sous-sol ivoirien depuis 10 ans.
Mais des sources crédibles proches de la Présidence ivoirienne révèlent que depuis quelques jours, le dossier de l’ancien patron de la Garde républicaine et ceux de ses coaccusés ont été dépoussiérés et remis sur la table pour réexamen.
Ce, à la demande du chef de l’État, Alassane Ouattara qui envisagerait de faire, d’ici avant la fin de l’année, un geste grandeur nature, allant dans le sens de l’apaisement et du plaidoyer de son prédécesseur, le président Laurent Gbagbo.
Des instructions, toujours selon nos sources, auraient donc été données pour que le point de situation des prisonniers militaires et leur nombre exact soient faits et communiqués dans les brefs délais à qui de droit. Et les choses, selon nos sources, semblent bouger dans le bon sens. Autant dire qu’il y a des libérations des militaires en téléchargement comme on le dit l’argot ivoirien.
P. L