Des manifestations se sont éclatées ce mardi 22 septembre 2020 à Daoukro, une localité du centre de la Côte d’Ivoire, et à Kouibly, à l’ouest pour dire non à un troisième mandat du Président Alassane Ouattara.

Décidément, les antis troisième mandat de Ouattara n’en démordent pas. En effet, tôt ce matin du mardi 22 septembre 2020, des populations de Kouibly, dans la région du Guémon sont sorties massivement pour s’opposer au troisième mandat d’Alassane Ouattara. Selon des témoins sur place, les manifestants ont obstrué la voie principale avec un tronc de fromager. Cette situation a créé une longue file de véhicules qui n’avaient d’autre choix que de stationner. Au moment où nous mettions sous presse, la police et la gendarmerie étaient sur les lieux afin de ramener le calme.

A Daoukro, la situation était aussi tendue. Là-bas, plusieurs jeunes se réclamant de l’opposition ont barricadé les voies d’accès à la ville pour exprimer leur mécontentement à la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat qu’ils jugent d’anticonstitutionnel. Ils ont dressé des barricades constitués de tables, de pneus et de cailloux et de troncs d’arbre. Cette situation a créé un embouteillage au grand dam des transporteurs qui étaient aligné à la queue leu leu. La police était sur place afin de ramener le calme.

Des manifestations contre le 3e mandat de Ouattara à Daoukro et à Kouibly

Précisons que depuis l’annonce du chef de l’Etat, Alassane Ouattara le jeudi 6 août de vouloir se présenter à l’élection présidentielle d’octobre 2020, les tensions restent vives dans le pays. L’on dénombre officiellement une vingtaine de décès, de nombreux blessés et plusieurs interpellations. Les manifestations se sont intensifiées depuis que le conseil constitutionnel a validé quatre dossiers de candidatures sur quarante-quatre le lundi 14 septembre 2020, dont celui du président sortant Alassane Ouattara à un nouveau mandat.

Celles de l’ancien Président Laurent Gbagbo et l’ancien président de l’assemblée nationale furent rejetés. Le dimanche 20 septembre 2020, l’ancien président, Henri Konan Bédié, a appelé au nom de l’opposition à la « désobéissance civile » face à la « forfaiture » de la candidature controversée du chef de l’État Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre. « Face à la forfaiture, un seul mot d’ordre : la désobéissance civile », avait déclaré Henri Konan Bédié.

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