Guillaume Soro, le président de Générations et peuples solidaires (GPS) est-il prêt à discuter avec le président Alassane Ouattara ? La question lui a été posée par le journal Générations Nouvelles.
« Êtes-vous ouvert au dialogue avec le pouvoir en place ? », telle était la question qui a été posée à Guillaume Soro, en exil en Europe depuis son retour raté à Abidjan, le 23 décembre 2019.
« Le Président Félix Houphouët-Boigny a fait du dialogue une seconde religion. Mais pas à n’importe quel prix ! Pas le dialogue de la soumission ni de l’humiliation. Vous savez, le dialogue doit être sincère. Le dialogue des braves ! Mais pas le dialogue du plus fort ou du maître et de l’esclave. Dans une République, un tel dialogue n’est pas constructif », a-t-il répondu.
Une réponse quelque peu floue qui ne dit pas clairement s’il est prêt à discuter avec son ancien mentor ou non. Une réponse qui ne dit pas, par ailleurs qu’il refuse tout dialogue avec ce dernier. En définitive, une réponse mi-figue mi-raisin.
A la question : « Reconnaissez-vous aujourd’hui Alassane Ouattara comme le Président de la République de Côte d’Ivoire ? », sa réponse a été du même ordre.
« Quand on a choisi ses adversaires en prenant le soin d’écarter les opposants avec des arrestations et des blocus ; quand on a violé la Constitution ; quand on a fabriqué des scores de 103% dans des bureaux de vote ; quand on affirme qu’on a gagné de haute lutte une élection face à un ‘’adversaire’’ comme Kouadio Konan Bertin dans tout le personnel politique ivoirien, je vous pose la question de sincérité : y a-t-il eu vraiment une élection en Côte d’Ivoire ? ».
Pour le reste, il a aussi commenté la libération de ses proches, au cours de cette interview qui est la première qu’il accorde à un journal ivoirien depuis de longues années. « J’assiste à la libération de mes partisans et je m’en réjouis, même si dans un État de droit, ils n’auraient jamais dû être arrêtés. Ces libérations sont le fait du prince, puisqu’ils sont devenus encombrants », a-t-il déclaré.