Le secrétariat du PPA-CI, parti présidé par l’ancien président Laurent Gbagbo, s’est réuni en session extraordinaire le 17 octobre 2022 à la maison de la culture pour célébrer le premier anniversaire de la création du parti à l’effet de faire le bilan d’une année d’existence, et définir les enjeux qui attendent son organisation politique et particulièrement les enjeux électoraux, notamment les élections communales, sénatoriales et régionales.

An 1 du PPA-CI : Le discours du secrétariat sur la candidature de Gbagbo en 2025 annonce le chant du cygne de sa vie politique

Outre ces élections locales, le secrétariat a sans langue de bois affirmé que le Président du parti, Laurent GBAGBO est le candidat naturel, unanime et par ailleurs absout à toute autre alternative de choix à l’élection présidentielle de 2025. Il soutient mordicus cette candidature de gré ou de force et à qui veut l’entendre.

Ce faisant, il fait fi de l’épée de Damoclès judiciaire qui pend sur la tête de son Président. Il faut rappeler que le Patron du PPA-CI a été ultérieurement condamné a 20 ans de prison à la suite du procès du 18 janvier 2018 et confirmé en appel le 29 octobre 2019 dans l’affaire du braquage à main armée de la BCEAO et de plusieurs banques commerciales privées pendant la crise postélectorale de 2010-2011.

Dans le cas d’espèce, la loi prévoit que pour tous les crimes ainsi que pour certains délits, une peine complémentaire d’inéligibilité obligatoire. C’est la chronique de cette condamnation connue de notoriété publique qui entre en application avec l’article 48 du nouveau code électoral de 2020 traitant de la qualité d’électeurs comme suit : « Ne sont pas électeurs les individus frappés d’incapacité ou d’indignité notamment :

– Les individus condamnés pour crime,

– Les individus condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis pour vol, escroquerie, abus de confiance, détournement de deniers publics, faux et usage de faux , corruption et trafic d’influence, attentats aux mœurs, les individus en état de contumace ».

La candidature de Gbagbo, une provocation pure et simple des autorités administratives et judicaires

Bien que le Président Laurent GBAGBO ait bénéficié de la grâce Présidentielle, il reste et demeure frappé par la sentence judiciaire qui le prive de ses droits civiques. Par conséquent, il est inéligible conformément à la loi. Seule la magnanimité du Président de la République par un projet d’amnistie qui relève de la compétence exclusive du parlement, pourrait nettoyer le casier judiciaire de l’Ex prisonnier de La Haye.

Vouloir donc proposer que dis-je imposer la candidature du Président GBAGBO à l’élection présidentielle de 2025 dans l’état des choses, c’est faire preuve de non respect de l’institution judiciaire. C’est une provocation pure et simple des autorités administratives et judicaires.

Seul le dialogue politique reste la solution sine qua none négociée pour sortir l’opposant historique du Président Houphouët Boigny du sac de nœuds judiciaire qui amoindrit voire rend impossibles ses chances d’être candidat à l’élection présidentielle de 2025.

Il faut croire que les coups de voix relatifs à la candidature du Président GBAGBO, lancés par le Secrétaire général du PPA-CI, Damana PICKASS et du Porte-parole KONÉ Katinan ne sont que des hurluberlus pour amuser les sympathisants. Sinon au demeurant, le Président GBAGBO qui ne cesse de se proclamer démocrate donc respectueux des institutions de la République, sait très bien à quoi s’en tenir et les risques encourus.

Il n’y a pas matière à débats pour l’instant. Seule la déclaration officielle du Président GBAGBO sur le sujet au moment opportun nous situera de la conduite à tenir.

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