(…) » Ces individus sont poursuivis pour des crimes qu’ils ont commis eux-mêmes. M. Gbagbo doit également savoir qu’en matière pénale, l’aveu est la reine des preuves. Est-ce que la récurrence de cette interrogation est une forte d’aveu ? M. Gbagbo est-il en train de nous dire que c’est lui qui a donné les instructions ? Si tel est le cas, cela pourrait intéresser la justice parce qu’il ouvre la voie à une autre procédure à partir du moment où l’aveu est la reine des preuves….Ceci étant, si tant il vrai que ses nuits troublées (Gbagbo), il faut faciliter le travail de la Justice en se rendant lui-même à la Justice, et en avouant, en reconnaissant ses responsabilités. Ça, ce serait un comportement de Woody » (…).
Ces lignes que vous venez de parcourir sont du ministre de la Communication Amadou Coulibaly, par ailleurs, porte-parole du gouvernement ivoirien. Il a fait cette déclaration ce mercredi 1er décembre au palais présidentiel au Plateau, au sortir du traditionnel conseil des ministres qui s’y est tenu sous la présidence du chef de l’État, Alassane Ouattara. Cette réaction du porte-parole du gouvernement fait suite à un plaidoyer du président Laurent Gbagbo, demandant la libération des prisonniers civils et militaires. »
Je ne sais pas pourquoi les militaires sont en prison. Je vais continuer à plaider pour qu’on m’entende », avait déclaré le président du PPA-CI au cours du premier secrétariat de son parti tenu le 22 novembre dernier. Le 27 juillet, lors d’une rencontre au palais présidentiel au Plateau avec son successeur, Alassane Ouattara, l’ancien chef d’État ivoirien avait, au nom de la Réconciliation nationale, demandé la libération des prisonniers politiques et militaires.
» J’étais leur chef de file, je suis dehors aujourd’hui et ils sont en prison. J’aimerais que le président fasse tout ce qu’il peut pour les libérer », avait plaidé Laurent Gbagbo. » Cette crise a crée des divergences mais cela est derrière nous. Ce qui importe, c’est la paix pour notre pays « , avait réagi, Alassane Ouattara, en réponse au plaidoyer de son prédécesseur.
 quelques semaines de la reprise du dialogue politique annoncé pour le mois de décembre par le gouvernement, d’où vient-il que le ministre Amadou Coulibaly tienne des propos, à la limite de l’irrévérence, vis-à-vis de Laurent Gbagbo qui ne demande que la libération des prisonniers politiques civils et militaires de la crise postelectorale de 2010-2011.
Pourquoi, devrait-on ouvrir une information judiciaire contre quelqu’un qui ne demande que la paix en Côte d’Ivoire ? En tout cas, la sortie peu élégante du porte-parole du gouvernement laisse entrevoir des non dits, ce qui n’augure pas des lendemains meilleurs pour la Côte d’Ivoire.
Pierre_Lemauvais