Article 6 alinéa 1 dit : « Le Bureau définitif de l’Assemblée nationale comprend : – un (01) Président, – onze (11) Vice-présidents, – trois (03) Questeurs, – douze (12) Secrétaires. Quand l’alinéa 2 dit explicitement : « Le Bureau doit être le reflet de la configuration politique de l’Assemblée nationale ».

Dans le cas de l’Assemblée Nationale actuelle issue de l’élection des députés du 6 mars dernier, la configuration est : RHDP, 137 sièges soit 49, 18% ; Le PDCI-RDA et EDS, soit 26, 98%, l’UDPCI. Sur 3 questeurs, le RHDP se donne 2, un seul au PDCI-RDA et rien aux autres. Sur 12 secrétaires, le RHDP se donne 9 et 2 pour le PDCI-RDA et 1 pour EDS et rien pour les autres.

Avec ses 137 sièges sur 255, le RHDP qui perd la majorité qualifiée des deux tiers qu’il possédait depuis les dernières législatives, en décembre 2016, avec ses 167 élus, plus ceux de ses alliés, se taille la part du lion dans l’octroi des postes de vice-présidents de l’Assemblée Nationale et des questeurs. Sur 11 postes de vice-présidents, il s’octroie 8 en laissant seulement 2 au PDCI-RDA et 1 à EDS.

L’UDPCI qui a 9 députés lui valant un groupe parlementaire n’a obtenu aucun. Les 8 postes octroyés au RHDP représentent 72,72% alors qu’à l’issue du scrutin, il n’a eu que 49,18%. Quand toute l’opposition n’obtient que 27,27%. Pourtant si l’on appliquait l’article 6 du règlement de l’Assemblée Nationale, l’opposition et les indépendants qui représentent près de 50 % des sièges au Parlement devraient avoir au moins 5 postes de vice-présidents sur les 11.

Mais cela n’a pas été le cas. Le RHDP ayant tiré toute la couverture sur lui pour mieux placer ses hommes dans un bureau totalement déséquilibré. Au grand mépris de l’article 100 de la Constitution qui dit : « l’opposition parlementaire dispose de droits lui garantissant une représentativité adéquate et effective dans toutes les instances du parlement »

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