Le capitaine de la gendarmerie nationale, Valet Brice Eric, a été enlevé le 17 Décembre 2020 par des personnes non identifiables. Ses Conseils ont fait un communiqué pour alerter la communauté nationale et internationale sur la situation de cet officier.
Les Conseils du Capitaine de gendarmerie Valet Brice Eric tiennent par ce communiqué à alerter la communauté nationale et internationale sur la situation de cet officier. Pour rappel, en date du 17 Décembre 2020 plusieurs personnes encagoulées, non identifiables et lourdement armées à bord de deux (2) cargos de la gendarmerie nationale ont fait irruption au domicile du Capitaine Valet Brice Eric sis au camp de gendarmerie Agban aux environs de vingt-deux (22) heures.
Ils l’ont enlevé avant de le conduire vers une destination inconnue. Est-il besoin de rappeler que le lieu de son enlèvement se situe dans un camp de la gendarmerie nationale étant sous le commandement d’un officier Supérieur. Il est donc curieux qu’une telle opération soit intervenue sans l’accord préalable desdits responsables. Aussitôt informés, nous avons immédiatement adressé des correspondances aux (i) Commandant supérieur de la gendarmerie, (ii) au secrétaire d’Etat chargé des droits de l’homme et (iii) au ministre de la défense.
Mais, il n’y a eu aucune réaction de leur part. Ses avocats et sa famille ignorent, à ce jour, les faits reprochés au Capitaine de gendarmerie Valet Brice Eric, et le lieu où il est séquestré. Tout ceci en violation flagrante des droits fondamentaux édictés par la constitution ivoirienne. Cette constitution dispose en son article 7 que :
« Nul ne peut être poursuivi, arrêté, gardé à vue ou inculpé, qu’en vertu d’une loi promulguée antérieurement aux faits qui lui sont reprochés. Nul ne peut être arbitrairement arrêté, poursuivi ou détenu. Toute personne arrêtée ou détenue a droit à un traitement humain qui préserve sa dignité. Elle doit être informée immédiatement des motifs de son arrestation ou de sa détention et de ses droits, dans la langue qui lui est compréhensible. Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité ait été établie à la suite d’un procès équitable, lui offrant toutes les garanties indispensables à sa défense ».
Il n’est plus besoin de rappeler que le Capitaine Valet Brice Eric a, conformément aux dispositions des articles 90, alinéa 1er et 169 du code de procédure pénale ivoirien, le droit de se faire assister et visiter par ses Conseils.
Eu égard à ce qui précède, le collectif des Avocats exprime sa plus vive protestation devant la violation flagrante des droits fondamentaux du Capitaine de gendarmerie Valet Brice Eric. Soucieux de son intégrité physique et morale sur laquelle pèsent des menaces évidentes, il tient à alerter avec l’extrême vigueur la communauté nationale et internationale. Il demande donc que les droits élémentaires de leur client soient respectés.
Fait à Abidjan, le 22 Décembre 2020 Pour le collectif :
Maître Marie-Pascale Aphing-Kouassi
Maître Amadou Camara
Maître Eric Saki