En Côte d’Ivoire, le procès médiatisé du sergent Antoine Rimo Rimo, présenté comme un pro-Soro qui serait prêt à faire un coup d’Etat, s’est tenu ce vendredi 18 décembre 2020 au Tribunal militaire d’Abidjan. Il a été condamné à 5 ans de prison, non pour tentative de coup d’Etat mais, entre autres, pour « incitation de militaires à commettre des actes contraires à la discipline ».
C’est le commissaire du gouvernement, le colonel Ange Kessi Kouamé lui-même qui l’a annoncé. « A l’audience correctionnelle céant au tribunal militaire d’Abidjan, après en avoir délibéré conformément à la loi, le sergent Rimo Rimo a été reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés et condamné à cinq (05) ans de prison ferme, peine maximale prévue par la loi, en temps de paix », a déclaré le Tribunal militaire.
Peu avant, dans la journée, par une note d’information dudit tribunal, l’on apprenait que le sergent Rimo Rimo dont l’arrestation avait été fort médiatisée et qui avait été présenté par des activistes proches du RHDP, comme l’un des cerveaux d’une tentative de coup d’Etat pour le compte de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, était jugé pour autre chose.
A savoir, selon la note, « pour violation de consigne, incitation de militaires à commettre des actes contraires à la discipline ». La note du parquet militaire coiffé par Ange Kessi précisant qu’il risquait entre « 5 et 10 ans ». Alors l’on se perd un peu quand le même parquet indique, quelques heures plus tard, après le procès que c’est la « peine maximale prévue par la loi, en temps de paix ». Y a-t-il eu une volonté d’exagérer les faits concernant Rimo Rimo ?
Une chose est certaine, Ange Kessi dit attirer « l’attention des militaires et les met en garde contre toute activité subversive et toute velléité déstabilisatrice de nature à troubler l’ordre militaire et à attenter à la nécessaire cohésion dans les Armées ».