» Démanteler et mettre hors d’état de nuire, les réseaux de groupes armés terroristes et groupes criminels organisés qui opèrent dans les zones frontalières communes aux pays participants »
Il s’agit d’une opération de grande envergure qu’entend lancer bientôt les forces armées ivoiriennes contre les terroristes qui sévissent dans la partie septentrionale du pays.
A cet effet, une rencontre sera tenue du 17 au 19 novembre 2021 entre le général Doumbia et ses frères d’armes du Mali et du Burkina Faso pour asseoir une stratégie commune de lutte contre les groupes djihadistes.
Cette décision des autorités ivoiriennes témoigne de leur volonté manifeste à vouloir assurer la défense de l’intégrité du territoire national contre d’éventuels terroristes.
Mais, cette opération suscite bien des inquiétudes au regard des conséquences qu’elle pourrait entraîner.
Il est tout à fait notoire que le terrorisme recouvre un large éventail de menaces assez complexes, on peut citer entre autre, le terrorisme organisé dans les zones de conflits, les attentats à la bombe, les attentats-suicide…
En cas d’action offensive contre ces groupes armés terroristes, les forces armées ivoiriennes disposeront-elles de moyens nécessaires de faire face aux représailles ?
Par ailleurs, face à l’infiltration des groupes djihadistes dans la région du Bounkani, annoncée par les autorités locales dans le mois de septembre dernier et l’afflux des réfugiés fuyant le terrorisme qui s’introduisent sur le territoire ivoirien, est-ce que notre armée a en sa possession de données biométriques (photographies faciales, empreintes digitales) pour parvenir à la localisation et à l’identification formelle de djihadistes ayant recours à une fausse identité ?
Autant de questions qui taraudent nos esprits. Nous invitons nos forces de défense et de sécurité à beaucoup de prudence car l’enemi en face oppose une guerre asymétrique où s’entremêlent à la fois guérilla, usure et insurrection.