En détention depuis début novembre à la Maca, le numéro deux du PDCI a été hospitalisé à Abidjan. À l’approche des traditionnelles grâces présidentielles de fin d’année, son parti espère un geste.

Le destin joue parfois de mauvais tours. Le 11 décembre, c’est dans son institut de cardiologie, au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville, que Maurice Kakou Guikahué, 69 ans, a été transféré en urgence à la demande de son médecin personnel. Incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), il s’est senti mal quelques heures plus tôt lors de la promenade. « Il était vraiment fatigué. Nous n’avons pas pu échanger comme nous le faisons d’habitude », confie l’un de ses visiteurs réguliers qui l’a vu le jour même.

Toujours hospitalisé ce 18 décembre, le professeur de cardiologie devenu secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) espérait recevoir la visite d’Henri Konan Bédié, mais celui-ci n’avait pas encore reçu l’autorisation de venir à son chevet. L’état de santé de Guikahué est encore incertain.

Voilà bientôt deux mois que les deux têtes pensantes du premier parti d’opposition ne se sont plus revues. Le 3 novembre, ils sont chez Bédié dans le quartier cossu de Cocody ambassades, avec d’autres responsables du PDCI, quand plusieurs dizaines de policiers et gendarmes font brutalement irruption. La veille, les principales figures de l’opposition ivoirienne ont annoncé la création d’un Conseil national de transition (CNT), présidé par Bédié, en réaction à la réélection contestée d’Alassane Ouattara à un troisième mandat.

Les autorités, qui n’entendent pas laisser prospérer une institution parallèle, comptent bien tuer l’initiative dans l’œuf.

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