Ouattara qui a convoqué les ministres pour leur faire part de son mécontentement a-t-il préparé les esprits à un remaniement ministériel ?

A moins qu’il ne soit prochainement rejoint par Gbagbo ? Même si Ouattara a annoncé, mi-novembre, qu’il allait demander à son ministre des affaires étrangères de délivrer un passeport diplomatique à l’ancien chef de l’Etat, son avocate dit qu’aucun document n’a été reçu pour l’heure. Et pour Gbagbo, hors de question de négocier un passeport qu’il estime lui être dû en tant que citoyen ivoirien. Son retour sur les bords de la lagune Ebrié, annoncé pour mi-décembre, s’inscrit donc une fois de plus en pointillé.

C’est le premier ministre Hamed Bakayoko qui est aujourd’hui chargé de renouer le dialogue avec le PDCI et le FPI, « afin de leur permettre de reprendre leur place », a indiqué Ouattara lors du conseil politique du RHDP. Une manière de renouer avec les trois grandes figures qui structurent l’échiquier politique depuis plus de vingt ans.

Mais de nombreux points restent à régler. « Ils [les opposants] veulent la libération des prisonniers politiques, mais cela se fera dans le respect de l’Etat de droit », prévient le ministre Mamadou Touré, porte-parole adjoint du gouvernement. Autre doléance que refuse pour l’heure le pouvoir : la présence d’un médiateur international pour gérer le conflit. Du côté du PDCI, la médiation est souhaitée, mais elle ne peut en revanche émaner de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), jugée trop proche de Ouattara.

Tout récemment, le président ivoirien a convoqué les ministres et des élus pour leur faire part de son mécontentement. Une manière, semble-t-il, de préparer les esprits à un remaniement. Le chef de l’Etat ne souhaite pas de gouvernement d’union nationale, mais il ne serait pas étonnant de voir de nouvelles têtes apparaître.

En geste de conciliation envers l’opposition, il serait en revanche prêt à repousser les législatives au premier trimestre 2021 afin de lui permettre de se réorganiser et de laisser ses électeurs potentiels s’inscrire sur les listes. Enfin, dans le grand marchandage du pouvoir, derrière les postes les plus visibles des ministères, existent ceux, bien plus rentables, des différentes régies de l’Etat… LIRE LA SUITE

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