Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a saisi l’occasion du Conseil politique du RHDP, son parti, tenu ce lundi 28 février 2022, pour annoncer un vaste mouvement de recrutement dans l’armée ivoirienne.
Au moins 10 000 nouveaux militaires, 5000 policiers et 5000 gendarmes seront bientôt recrutés pour le renforcement des effectifs de l’armée ivoirienne. Le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, a fait cette annonce lors du Conseil politique du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix qui a eu lieu ce lundi 28 février 2022, à Abidjan.
Ce qui motive cette vaste opération de recrutement
Cette vaste opération de recrutement qui s’étendra jusqu’à l’année 2023, vise le renforcement des effectifs des Forces armées de Côte d’Ivoire face à la menace terroriste qui plane sur la Côte d’Ivoire, surtout après le retrait des forces Barkhane et Takhuba du Mali. Cette décision pour le moins inattendue avait déjà été évoquée par le chef de l’exécutif ivoirien dans le cadre de l’interview qu’il a récemment accordée aux médias français France 24 et Radio France internationale.
« Nous considérons que la lutte contre le terrorisme est quelque chose d’essentiel pour le Mali, le Burkina Faso, le Niger et pour les autres pays côtiers. Donc le départ de Barkhane et de Takuba crée un vide », a déploré le président ivoirien », avait déclaré le président ivoirien. « Nous serons obligés d’augmenter nos forces de défense. Nous serons obligés d’accroître la protection de nos frontières. Nous serons obligés d’acheter des armes, d’avoir une plus grande professionnalisation », a poursuivi le président Ouattara.
L’état ivoirien, faut-il le souligner, ne veut lésiner sur aucun moyen pour lutter efficacement contre ce fléau
L’état ivoirien, faut-il le souligner, ne veut lésiner sur aucun moyen pour lutter efficacement contre ce fléau qui touche déjà bon nombre de pays de la sous-région ouest africaine.
Face aux sénateurs la semaine dernière, le ministre Téné Birahima en charge de la Défense avait appelé à l’union sacrée de toutes les forces vives de la nation, soulignant que la lutte contre le terrorisme n’est pas seulement militaire. « Ce sont les populations qui s’investissement à signaler tout ce qu’elles trouvent comme suspect dans leur environnement de vie.
Et c’est très important. Ça nous permet d’anticiper sur un certain nombre de situations », a-t-il concédé. Avant, il s’était également adressé à l’ensemble de la classe politique ivoirienne. « Il est important que nous puissions nous donner la main pour lutter efficacement contre le fléau. Que vous soyez du PDCI, du RHDP, du PPA-CI, nous sommes tous concernés », a-t-il lancé.