L’audience du 8 avril dernier semble avoir sonné le glas du milicien burkinabé Amadé Ouédraogo Remi dit Ouremi. Car à peine a-t-il regagné hier sa cellule du Bâtiment C qu’il a été victime d’un malaise. Grâce à ses codétenus, l’information est aussitôt remontée au Greffe de la Maca qui a immédiatement pris des dispositions sanitaires pour que Amadé Ouremi soit évacué dans un centre hospitalier.

C’est donc à bord de l’ambulance de la prison civile de Yopougon que Ouremi est sorti hier de cet univers carcéral. Ce qui a fait circuler la rumeur selon laquelle le roi de la forêt classée du Mont Peko a été enlevé.

Relativement à son état de santé, il faut noter qu’il y a eu plus de peur que de mal. Puis qu’il a été ramené dans sa cellule après quelques heures de soins dans une clinique de la place. Rappelons que le milicien burkinabé Amadé Ouédraogo Remi est accusé de crimescontre l’humanité et de bien d’autres chefs d’accusations.

Hier, jeudi 8 avril, il était à sa huitième comparution devant le tribunal criminel du Plateau présidé par le juge Charles Bini.

Depuis l’ouverture du procès, Amadé Ouremi continue de soutenir à la barre qu’il n’était qu’un simple exécutant. Il s’est même permis de citer nommément quelques personnes, notamment des ex chefs de guerre, en espérant que le tribunal les convoquerait pour ne serait-ce que pour les entendre dans ce dossier aussi important que celui du massacre des populations de Duekoué.

En attendant que le miracle se produise, tout semble indiquer que Amadé Ouremi supportera seul la sentence des juges. Et comme le dit la sagesse africaine, la justice est comme une toile d’araignée. Elle attrape les petites mouches et laisse passer les grandes.

P. L

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