Un peu plus d’un mois après la mise en place effective du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), la désillusion semble progressivement gagner les partisans de l’ex chef d’état Ivoirien, Laurent Gbagbo et leur leader. 

L’espoir d’un enthousiasme populaire débordant engendré par le retour triomphal de l’ancien président Ivoirien le 17 Juin, tend à décevoir. Contrairement aux allégations du fondateur du PPA-CI, l’enveloppe du Front Populaire Ivoirien (FPI) laissée à Affi Nguessan, n’est visiblement pas restée vide. 

Pis, depuis la publication le 19 Novembre de la liste des membres du secrétariat général du PPA-CI, déjà deux personnalités cooptés par l’ex chef d’état, ont ouvertement décliné son offre. 

D’abord de la part de Nguettia Yao Kouman, nommé dans le Gontougo, qui quelques heures après le communiqué du PPA-CI, réaffirmait son attachement au FPI d’Affi Nguessan. Ensuite, avec N’tou Honoré, désigné pour tenir la coordination du parti à Jacqueville, qui tout en marquant sa surprise, officialisait ce Lundi 22 Novembre, sa décision de rester fidèle au PDCI-RDA. Deux personnalités nommées sans être consultées. 

Des méthodes assez inédites dans le paysage politique Ivoirien, mais qui révèlent probablement la difficulté qu’a le parti de Laurent Gbagbo, de dénicher des têtes fortes dans certaines régions du pays. Le prédécesseur d’Alassane Ouattara reste indéniablement l’un des poids lourds de la politique Ivoirienne, mais ses actions depuis son retour d’exil, en plus de ne susciter que peu d’engouement dans le reste de l’opinion publique, ont visiblement écartelés son électorat.

Les tensions prolongées avec son ancien premier ministre, Pascal Affi Nguessan, sa rupture d’avec son épouse légale, Simone Ehivet… Pourtant, à l’annonce de la création de son nouveau parti, l’ex chef d’état affichait un optimisme triomphateur, sans doute réconforté par l’engouement populaire suscité par sa libération et son retour.

Le PPA-CI se lance donc sous la forme d’un parti ordinaire qui à l’instar de tous les autres, devra batailler dur sur le terrain pour conquérir des espaces dans la sphère électorale.

Raoul Mobio

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