Hier, c’est ahuris et honteux que nous avons tous appris que notre pays, qui dit consacrer près de 40% de son budget pour la formation de ses enfants ,est classé à l’avant dernière place ,en matière d’éducation nationale, des pays francophones de l’Afrique subsaharienne.
Ne cherchons pas loin les coupables de cette position dégradante pour notre pays.
Les coupables sont les dirigeants de notre système éducatif.
Surtout ceux qui ont pour tâche de s’occuper de l’éducation de base.
Oui, tout part de l’éducation de base.
Quand on la rate, cela a une influence négative sur tout le système.
Je salut le combat du MIDD, le syndicat dirigé par mon ami et frère Mesmin Komoé, qui n’a cessé, depuis des années, de tirer sur la sornette d’alarme en interpellant le Ministère de l’éducation sur ses réformes et sa politique de recrutement des enseignants du primaire.
Cela lui a même valu un tentative d’affection à Minignan afin de le sanctionner pour avoir osé critiquer les réformes entreprises par son Ministère de tutelle.
Aujourd’hui, malheureusement, ses alertes se sont avérés justes.
Les réformes entreprises par le Ministère de l’éducation nationale, qui regorge pourtant de cadres de qualité, viennent de montrer leurs faiblesses.
La première faiblesse de ces réformes qui a été mise à nu fut celle de la réforme des COGES que les étudiants ,les parents d’élèves et le gouvernement ont décriée.
C’est pourquoi j’insiste qu’il serait bon pour notre pays que très rapidement, le gouvernement organise, sous la houlette de la Primature ,les états généraux de l’éducation.
États généraux qui traiteront des problèmes de l’éducation pre-scolaire, de l’éducation primaire, de l’éducation secondaire ,technique et professionnelle, de l’enseignement supérieur.
Car il faut le dire, la machine éducative en Côte d’Ivoire est gangrenée.
Et cela constitue un grand danger pour l’avenir de notre pays.
Un pays émergent se construit également avec des cadres bien formés.
Il ne se construit pas avec des infrastructures biodégradables.
Merci.