Le chef de l’État est à la manœuvre. Depuis quelques jours, loin des regards inquisiteurs, il prépare minutieusement son dernier discours à la nation qui va mettre fin à l’éprouvante année électorale de 2020. Comme les années précédentes, Alassane Dramane Ouattara aurait instruit ses services qui, selon nos sources, s’attèlent en ce moment à trouver des éléments constitutifs autour desquels va s’articuler le discours du chef de l’État.

Au niveau de la grace présidentielle qui intervient généralement en fin d’année et qui relève du pouvoir discrétionnaire du chef de l’État ou de la magnanimité de celui-ci, il nous est revenu de sources informées, que le président Ouattara serait dans de bonnes dispositions d’esprit pour gracier un certain nombre de détenus dont les dossiers seraient en relation avec la crise postélectorale de 2011.

Pour ce faire, le ministère de la Justice en charge des questions judiciaires et pénitentiaires aurait été instruit aux fins de faire le point de l’ensemble des prisonniers liés aux crises politiques en Côte d’Ivoire et au besoin, faire des propositions de noms. Mais la question que l’on se pose est de savoir quelle décision va prendre le chef de l’État en ce qui concerne le président Laurent Gbagbo ? Au cours d’une récente interview accordée à un journal français, Alassane Ouattara avait clairement indiqué qu’il prendrait au moment venu, une décision qui facilite le retour de l’ancien président ivoirien en Côte d’Ivoire.

À quelques jours de la fin du mois de décembre, on est encore à s’interroger sur le type de décision qu’il entend prendre pour faciliter le retour du président Laurent Gbagbo dès lors qu’il a écarté lui-même, toute idée de loi d’amnistie pour l’ancien prisonnier de la Cour pénale internationale condamné à Abidjan par contumace à 20 ans de prison dans une affaire controversée de braquage de la Bceao.

En définitive, Ouattara veut-il gracier le président Laurent Gbagbo en espérant que son casier judiciaire soit entaché et qu’il ne se présente pas à une élection en Côte d’Ivoire ? Là réside tout le mystère autour de cette décision qui tarde à sortir du bois.

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