Attaque du camp militaire de N’dotré: c’est désormais confirmé. Selon le Procureur militaire, les assaillants sont d’origine libérienne et les numéros de téléphone reçus sur les portables saisis, étaient bien du Liberia… On attend la suite des enquêtes… De nombreuses questions en suspens…
La ministre Ivoirienne des Affaires étrangères est tout à fait en droit, de convoquer l’ambassadeur du Liberia en Côte d’Ivoire et faire connaître le mécontentement des autorités nationales. Les relations de bon voisinage, l’appartenance au même espace géographique, à la même communauté économique, imposent des obligations et des devoirs. Les États doivent coopérer sur tous les plans pour la quiétude de leurs populations respectives. C’est évidemment difficile de contrôler les mouvements et les activités des mercenaires et des bandes armées qui profitent de la porosité des frontières. Les États doivent cependant collaborer de façon dynamique et sincère pour éviter les incompréhensions.
Les autorités militaires et judiciaires ivoiriennes ont désormais des éléments et des pistes pour conforter leurs thèses et surtout remonter la filière des assaillants. En coopération avec leurs homologues du Liberia.
Le 14 avril 2021, une alerte de l’Ambassade de Côte d’Ivoire au Liberia signalait l’évasion de 90 détenus de la prison de Maryland, située à Happer. L’alerte précisait notamment, « Maryland county (la ville qui a connu des troubles) est voisine de la ville ivoirienne Tabou au Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire et au Sud-Est du Liberia. Compte tenu de la proximité de la Côte d’Ivoire, certains de ces prisonniers, dont la plupart sont de grands chemins, pourraient être tentés de rentrer en Côte d’Ivoire. ». Tabou, justement, est sous haute surveillance. Mais aussi toute la zone Sud, Sud-Ouest et Ouest du pays. Les sources introduites n’excluent des attaques massives. L’Armée nationale s’y est préparée en appelant les soldats à la vigilance accrue. « Nous savons que dans les jours qui viennent plusieurs opérations seront tentées. Objectifs, éparpiller nos troupes… ».
Le porte-parole de l’Armée nationale a appelé les populations au calme et à vaquer à leurs occupations. Il faut cependant noter que la lutte contre l’insécurité et les actions violentes est l’affaire de tous et de chacun. Pas seulement des forces de défense et de sécurité. « La menace terroriste est réelle », a dit le jeune frère de ton Camarade, IBO, ministre de la Défense. Certains l’appellent TBO.
Face au péril, les Ivoiriens doivent faire bloc. Faire bloc signifie que chacun a compris l’intérêt de la nation et donc de la Réconciliation. La réconciliation nationale et la cohésion sociale supposent un minimum de consensus et un dialogue sincère entre les fils du pays. Parle à ton Camarade. Des gestes supplémentaires pour l’apaisement du climat socio-politique en Côte d’Ivoire sont les bienvenus.