Le jeudi 23 janvier 2020, Olivier Demonségnon, éducateur au Lycée moderne Nimbo (Bouaké) a été mordu à l »épaule par un élève alors qu’il tentait de le dessaisir de son portable en salle de cours.

L »indélicat avait réussi à introduire son portable en classe en violation du réglement intérieur de l’établissement. Pis, l’élève aux dents acérées a continué à fréquenter l’établissement narguant son éducateur, par moments. Comme on dit chez nous, cette affaire de portable n’est pas allée quelque part.

A l’époque, le CNSER avait donné de la voix en appelant au sursaut citoyen pour la sauvegarde de l’Ecole de la nation dont les acquis ont été sabordés par des entrepreneurs politiques moins soucieux de l’avenir de la jeunesse ivoirienne que de leurs propres intérêts égoïstes.

Récemment, on a suivi suivi le débat relatif à l’acte posé par le  proviseur d’un lycée qui a saisi et mis le feu à plusieurs téléphones d’élèves dans son établissement. On a encore fait de cet événement un débat faux au lieu d’en faire un vrai faux débat.

Le jeudi dernier, Natchol Hema, élève au collège Alassane Ouattara de Ouangolodougou a pris une arme à feu contre un éducateur sous prétexte qu’il a saisi son portable. L’élève n’ayant pas le droit d’entrer au sein du lycée avec un portable, a fait éruption dans le dit établissement avec son portable. Il aurait été surpris par son éducateur en train de mater un film de c.

Ayant été pris par l’éducateur, Hema à refuser d’obtempérer mais fort heureusement pour le sieur éducateur il a réussi à lui arracher le portable. Peu après, fouetté dans son amour propre, notre jeune « tirailleur » est revenu avec une arme à feu pour menacer de tuer son éducateur.  Il serait même reparti dans la même nuit pour le ménacer à domicile, mais fort heureusement que le fonctionnaire n’était pas présent sinon le drame serait vite arrivé.

Moyen de communication, le téléphone portable se trouve aujourd’hui dans presque toutes les poches, du collège au lycée… et parfois en primaire. Il n’a pas seulement envahi notre quotidien. Il s’est introduit à l’École avec force et fracas. Cependant, le mobile n’est pas entré seul. Il a entraîné avec lui une cohorte de problématiques dont il faudra tirer toutes les conséquences ainsi que toutes les responsabilités un jour.

En regardant l’image de cet élève « tirailleur » qui s’est trompé d’époque et même d’espace, j »espère que notre conscience pudique et laxiste sera moins grisée qu’elle l’a toujours été face aux grands sujets qui minent l’École de la République.

Que notre lumière soit!

Le « happy slapping » désigne le fait de filmer l’agression physique d’un individu, le plus souvent par le biais d’un téléphone mobile, afin de diffuser l’agression sur différents réseaux : l’envoyer vers d’autres téléphones mobiles, la mettre en ligne sur Internet afin que tous les utilisateurs puissent la consulter.

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