Comme annoncée déjà dans un précédent article sur la saisie records de cocaïne d’une valeur de 41 milliards de francs CFA a conduit à l’arrestation d’une quinzaine de personnes entre Abidjan et San Pedro le 23 Avril dernier. Nous vous revelons ce jour le réseau de trafiquants implanté à Abidjan et leurs stratégies de distribution vers l’Europe. 

Il faut l’avouer, le réseau est bien ficelé, large, ancré dans plusieurs souches de la société. Parmi la vingtaine de personnes arrêtées, un chef entreprise dans le milieu chimique, un capitaine de police, un commissaire, un cadre de conseil général, un militaire ou encore un directeur régional d’une entreprise. Indiquons que l’enquête est toujours en cours. 

Mais l’origine de cette affaire est très banale, tout part d’une plainte déposée par une jeune fille pour violence dans la commune de Koumassi, quartier Sopim dans un résidence. L’on découvre alors plusieurs nationalités à cette adresse, des espagnols, des Colombiens, une Marocaine, un Libanais et des Ivoiriens.

 

Le récit des faits 

Une fille de joie est violentée dans une résidence à Koumassi Sopim, elle se reste au commissariat pour porter plainte. La police lance alors des investigations en se rendant à la résidence où les faits se sont déroulés. Surprise, les agents du 20ème arrondissement découvre une porcherie, des parfums ou odeurs inconnus, curieuse, elle commence à fouillé et trouve des petits paquets de substances blanches, homme trouvé sur les lieux dit être le majordome des lieux. Une fois la substance identifiée comme étant de la cocaïne, il avouera plutard être le chimiste. 

Une enquête est alors lancée et c’est la course poursuite qui va conduire les enquêteurs vers un chef d’entreprise basé à San Pedro, un Espagnol de 51 ans Devesa Miguel et après autre suspect, un policier radier impliqué déjà dans plusieurs affaires criminelles. 

Toujours à San Pedro, dans une résidence, la police découvre plusieurs blocs de cocaïne. Ce dernier sera arrêté le 20 janvier du côté d’Assinie

C’est ainsi que tout un réseau tombera après le parfait travail de coordination du Général Kouyaté avec les différents services de police, des stup, en passant par les commissariats de Koumassi, d’Assinie et de San Pedro. Le cerveau présumé, le directeur de la société « Kibor Africa », la gérante de ladite société, un marin et un collaborateur.

Le cerveau présumé, Picabea Carnes Aitor, Espagnol de 53 ans, tatoué de partout, Directeur de la société « Kibor Africa » et le marin espagnol de 47 ans, Muniz Cabdal José Maria, alias « Virus ». À la suite des investigations post-arrestation, les policiers découvriront que tous deux étaient déjà cités dans une affaire de trafic de drogue au large des côtes ghanéennes en décembre 2021 et recherchés par les autorités espagnoles.

Perez Garcia Hebert alias « Hector », colombien de 47 ans, membre du groupe et la gérante de « Kibor Africa », une Ivoirienne de 37 ans, Akpoue Marcelle Assa-Bla.

Enfin, nous apprenons également qu’un autre espagnol, muni lui d’un passeport diplomatique bissau-guinéen et, étrangement, d’un laissez-passer ivoirien émis par le tribunal militaire, a lui disparu des radars. Il aurait réussi à quitter le pays.

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