Lundi 15 juillet 2019, les juges de première instance de la Cour pénale internationale (CPI) déposaient leur décision écrite à la suite de leur verdict d’acquittement et de libération immédiate prononcée le 15 janvier dernier, en faveur de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.

Geoffrey Henderson « Les deux accusés doivent être libérés »


À cette décision, qui ne trouve nullement pas l’adhésion de Fatou Bensouda, le bureau du procureur entend interjeter appel. La procureure gambienne a donc plaidé pour qu’il lui soit accordé un délai de trois mois pour monter son dossier.

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Cependant, le juge Geoffrey Henderson, qui s’est prononcé en faveur des deux accusés, tout comme le juge-président Cuno Tarfusser, estime que cette affaire devrait être close pour de bon. Pour le Magistrat originaire de Trinité-et-Tobago, « il ne fallait pas envisager de renvoyer l’affaire en procès ou de maintenir une condamnation », car « l’affaire a été révélée et exposée comme un théorème fragile et invraisemblable ».

Poursuivant, il ajoute : « Il y a une déconnexion globale entre le récit du procureur et les faits… Nous sommes en face d’un cas minable, incohérent. Voilà pourquoi il persiste et signe : « Ma conviction est que les deux accusés doivent être libérés. »

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L’opinion dissidente de la juge Herrera Carbuccia vient toutefois remettre tout en cause, car la magistrate dominicaine estime qu’il y a « des éléments de preuve suffisants qui, s’ils étaient admis, permettraient à une chambre de première instance raisonnable de déclarer Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé coupables des crimes contre l’humanité commis contre la population civile dans le contexte des violences postélectorales en Côte d’Ivoire. »

Le retour des vacances judiciaires permettra donc de connaître la suite de la procédure engagée contre l’ancien président ivoirien et le ministre de la Jeunesse de son dernier gouvernement.

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