Plus d’un mois après le retour de l’ex chef d’état, Laurent Gbagbo, l’on se demande toujours pourquoi aucune rencontre formelle n’a été organisée entre lui et son ancien premier ministre, Pascal Affi N’guessan. Les deux hommes tardent à se rencontrer, en dépit des rumeurs qui ont foisonnées ces derniers temps autour d’un tête en vue.
Dans l’opinion publique, chacun y va de son commentaire, perplexe en constatant que l’ancien chef de l’état, a eu les ressources nécessaires pour s’afficher avec son grand rival de la crise postélectorale de 2010-2011, à l’origine de sa chute du pouvoir, là où il semble incapable de surmonter ses éventuels ressentiments à l’égard de son ancien premier ministre avec qui il se dispute la présidence du Front Populaire Ivoirien (FPI).
Selon une source très proche du président légal du FPI, qui nous faisait des confidences dans la soirée de ce Samedi 07 Août, l’ex porte-parole du Conseil National de Transition (CNT) a entamé les démarches pour être reçu par son ancien patron. Une procédure, qui nous informait-t-on, resterait bloquée du fait des nombreux atermoiements émanant à en croire cette même source, du camp Gbagbo.
À l’analyse de cette situation qui perdure et qui enlise l’ex parti présidentiel dans la crise, un questionnement simpliste, mais réaliste, s’impose. La posture de l’un ou l’autre des protagonistes, est-t-elle au centre de l’impasse? Peut-être bien qu’il s’agit de cela, le fond du problème.
En tant que qui Affi N’guessan sollicite-t-il cette rencontre avec l’ex président, et à quel titre, Laurent Gbagbo le recevrait-t-il? Indéniablement, une fois ce nœud dénoué, le principe de la rencontre ne devrait plus être un problème. Seulement, la situation n’est pas parti pour se détendre. Et là encore, la raison saute à l’œil.
Les deux anciens tenants de l’exécutif revendiquent à la fois, la présidence du parti. Tant que les choses demeurent en l’état, il ne faudrait pas espérer grand chose.
Raoul Mobio