(…)  » Depuis 2021, je l’ai dénoncé en appelant la CEDEAO à agir avec beaucoup plus de fermeté. Nous avons ensuite renforcé notre pression. Je souhaite que les maliennes et maliens puissent avoir des autorités démocratiquement élues qu’ils méritent. J’en appelle à la CEDEAO et à l’UA pour prendre des décisions qui conviennent et que la France appuiera. Je compte m’entretenir avec le président Nana Akufo Addo, président en exercice de la CEDEAO pour l’appeler à prendre toutes les décisions utiles à la nation  » (…).

Cette déclaration qui a tout l’air d’une injonction est bel et bien du président français, Emmanuel Macron. Elle a été faite le 17 mars dernier lors d’une conférence de presse en région parisienne, à l’occasion de la présentation de son programme de campagne pour la présidentielle française prévue en avril prochain.

Le patron de l’Elysée se parlait ainsi du président malien, le Colonel Assimi Goita que les dirigeants de la Cedeao, selon Emmanuel Macron, peinent à neutraliser par des sanctions économiques plus robustes.

Une semaine seulement après cette sortie médiatique du président français qu’une session extraordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao est curieusement annoncée ce vendredi 25 mars à Accra, au Ghana. Ce sommet de la Cedeao était-il effectivement inscrit dans le programme d’activités de l’organisation sous régionale ou alors il s’agit de mettre à exécution les menaces du président français à l’encontre des autorités de Bamako ? Toute la question est là.

P. L

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