Sa condition de prisonnier ne lui a pas coupé le dynamisme de porte-parole de la plateforme de l’opposition. Depuis son lieu de détention, Pascal Affi Nguessan donne de la voix. Il souhaite un dialogue ouvert à tous les partis politiques.
La date du 11 novembre 2020, fait mémoire désormais pour la conscience collective en Côte d’Ivoire. Et pour cause, c’est à cette date que le président Ouattara et le président Bédié, ont brisé le mur du silence après deux ans de rupture. La crise post-électorale du 31 octobre 2020 a contraint les deux hommes à un rapprochement afin de décrisper la tension au sein des populations. Le mercredi 11 novembre, Bédié et Ouattara se sont parlé à l’hôtel du Golf. C’est le début du dialogue politique voulu par les formations politiques ivoiriennes et la communauté internationale.
Dans le déroulé de ce dialogue politique, le chef de l’Etat a signifié de façon péremptoire qu’il discuterait qu’avec le FPI et le PDCI qui sont selon lui, les deux véritables partis de l’opposition. Ce qui revient à dire que les autres formations politiques ne seraient pas associées.
C’est une position que ne partage pas Affi N’Guessan qui est actuellement en détention. Interrogé récemment par le Conseil national des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDH-CI), le porte-parole de la plateforme de l’opposition, souhaite que ledit dialogue soit inclusif. A-t-on appris des fuites proches de la CNDH-CI.
Selon cette source, le président du FPI a, dans ses échanges avec la délégation de la CNDH-CI, fait part de sa volonté d’aller à l’apaisement. A en croire notre interlocuteur, Pascal Affi N’Guessan ne considère pas que la création du Conseil national de transition (CNT) soit un danger pour la Côte d’Ivoire. Pour Affi, il n’a jamais été question de fomenter un coup d’Etat comme l’affirme le porte-parole du gouvernement M. Sidy Touré. Le président du FPI aurait indiqué que le CNT était un moyen de pression pour amener le président Ouattara à aller au dialogue.