Comme un soldat, Charles Diby Koffi a longuement lutté contre cette maladie. Et il avait espoir que le dernier mot lui reviendrait. Hélas ! Ce samedi 7 décembre 2019, de triste mémoire, le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec) a tiré sa révérence. Le digne fils de Bouaflé s’est couché. A jamais ! Avec sa disparition, la Côte d’Ivoire perd un brillant et vaillant cadre. Sa région natale, la Marahoué, est inconsolable. Cette région à laquelle il a tout donné et qui le lui rendait si bien. Comme elle l’a fait le samedi 25 mai 2019, quand une forte délégation de la communauté musulmane venue tout droit de Bouaflé, conduite par le chef Diaby Almamy, a effectué le déplacement au domicile de Charles Diby Koffi, à M’pouto (Riviera), pour le remercier pour toutes ses actions posées en faveur de la région de la Marahoué et aussi le féliciter pour le choix porté par le chef de l’Etat sur sa personne pour représenter le pays au Joint Committee on Remuneration of executive (Jcr) ainsi que pour son élection à la tête de l’association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions similaires (Aicesis).

Ce jour-là, linfodrome a eu le privilège d’assister à la rencontre en compagnie du confrère Le Mandat. C’est un Charles Diby Koffi certes amaigri et fatigué, mais qui avait espoir qu’il recouvrerait rapidement la guérison. Et face à ses parents venus de Bouaflé, il a levé un coin de voile sur le mal qui le rongeait. « Dites à Bouaflé que je suis un peu fatigué parce que comme l’a dit Victor Taukla (porte-parole de la famille Charles Diby Koffi à cette occasion : ndlr), gérer les finances publiques d’un pays coupé en deux pendant dix ans, ça n’a pas été facile pour moi. Ça n’a pas été facile. Je ne me suis jamais reposé. Et j’ai vécu des moments difficiles de stress. C’est tout », a-t-il dit au sujet de sa maladie, avant de rassurer ses hôtes qu’il était en train de retrouver la forme : « Mais je suis en train de remonter la pente ».

L’occasion était belle pour le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel de dire tout sur son état de santé. « Alors, rassurez-vous, je n’ai pas de maladie cachée, je n’ai pas de maladie particulière. Tous mes examens ont été très bien… », a-t-il révélé, avant d’ajouter qu’il avait besoin de repos : « Lorsque je vais commencer à avoir toute ma forme, je vais venir. On m’a demandé simplement de me reposer et de manger, c’est tout. Que Dieu vous bénisse ! »

Pour terminer, Charles Diby Koffi, a remercié l’initiateur de cette rencontre, Koné Issiaka dit Chico et a laissé entendre qu’il faisait la place à la jeune génération. « Chico est mon fils. Il faut savoir céder la place, aux générations à venir. Quand Chico voulait se présenter à la mairie, il est venu me voir. Papa, je veux me présenter à la mairie, je suis venu obtenir ta bénédiction. Je lui ai demandé, si je te dis de ne pas y aller, qu’est-ce que tu fais, il dit je n’y vais pas. Je lui ai dit non, il faut aller essayer. Il ne s’agit pas pour toi d’aller gagner. Va essayer, tu vas voir. Et comme ça, tu vas te préparer. Et quand tu iras la prochaine fois, tu sauras quels sont les obstacles. Va essayer. Chico, est-ce que c’est faux ? Merci d’être venu. Saluez Bouaflé », a-t-il dit, avant de s’adresser à toute la délégation : « Je voudrais vous dire à tous et à toutes qui avez accepté de me faire ce grand honneur. Vous quittez Bouaflé ce matin pour être ici, je vous suis infiniment reconnaissant. Cette rencontre est pour moi la manifestation de l’affection et de l’amour que vous me portez. J’espère méritez cela et je souhaite mériter cela. En tant qu’être humain avec mes nombreux défauts et le peu de qualités que j’ai. Mais si je ne suis pas capable de vous le rendre, je loue Dieu, le Tout Puissant, pour qu’il vous le donne au quintuple. Merci d’avoir fait ce déplacement. Cela m’honore profondément… »

Et comme il fallait s’y attendre, Charles Diby Koffi a fait des dons en nature et en numéraire à ses hôtes. Hélas ! Cet homme au grand cœur va manquer pour toujours à Bouaflé et toute la Région de la Marahoué.

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