Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à l’élection présidentielle d’octobre 2020 a perdu la vie ce mercredi 8 juillet 2020.
Quelques heures après sa disparition à la Pisam d’Abidjan-Cocody, les membres du gouvernement, avec à leur tête le Président de la République, Alassane Ouattara, ont pris d’assaut le lieu du décès. Très vite, le périmetre de cet établissement sanitaire va être bouclé par les forces de l’ordre. Impossible dès lors pour le citoyen Lambda de pénétrer cette sphère. Les visiteurs sont purement et simplement éconduits…
Il est environ 17 h, lorsque le président de la République, Alassane Ouattara à la tête d’un long cortège fait son entrée au sein de la Polyclinique Sainte Anne-Marie (Pisam).
Une profonde affliction se lie sur le visage du chef de l’Etat. Il prend la direction du lit mortuaire de l’ex-premier ministre Amadou Gon situé au deuxième étage de l’immeuble de la Pisam. Ses collaborateurs, eux, confient notre source, attendent le chef de l’Etat au bas de l’immeuble, les yeux embués de larmes.
Contrairement à l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, le jour de son retourvau pays le jeudi 02 juillet 2020, l’ambiance ici est triste, allant jusqu’à l’abattement. C’est un jour sombre pour la Côte d’Ivoire qui vient de perdre l’un de ses dignes et valeureux serviteurs. L’émotion est palpable.
Des pleurs se font entendre. Sur le coup de 18 h 00, le président de la République se retire, laissant sur place, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Aka Aouélé. Il lui revient de remplir les formalités administratives pour le transfert du corps de l’ex-premier ministre à l’Ivoirienne de sépulture (Ivosep) d’Abidjan-Treichville. Il est rejoint quelques minutes plus tard, par Adama Bictogo, directeur exécutif du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp).
C’est finalement sur le coup de 18 h 58, que la depouille de Gon Coulibaly quitte la Pisam à bord d’un corbillard de luxe de couleur blanche. Celui-ci s’ébranle vers Treichville. Amadou Gon reposera dans cette morgue en attendant la date officielle pour son ultime adieux à la nation.
Décès d’Amadou Gon Coulibaly/ De la Pisam à l’Ivosep : Voici ce qui s’est réellement passé
Décédé suite à un malaise qu’il a eu lors du Conseil des ministres tenu, le mercredi 08 juillet 2020 à Abidjan, la dépouille d’Amadou Gon, chef du Gouvernement ivoirien a quitté la polyclinique internationale Sainte-Anne-Marie (Pisam) de Cocody pour l’Ivosep, la principale société de pompes funèbres en Côte d’Ivoire depuis 1956. Voici en quelques lignes, l’ambiance qui a prévalu dans ces différents lieux.
Il est 18 heures lorsque le véhicule du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique refait surface au sein de la Pisam. Renseignement pris, le docteur AkaAouélé est revenu pour certainement les dernières formalités du transfert du corps à l’Ivosep.
Quelques temps après plusieurs véhicules de types 4×4 avec des plaques d’immatriculation de couleurs jaune et orange annoncent leurs arrivées. À bord de ses véhicules des personnalités et quelques membres de la famille. Tous se rendent à la morgue dudit établissement sanitaire.
Quelques instants après, c’est le départ pour l’ivosep. Tous accourent à leurs voitures pour accompagner, l’ex-premier ministre à la morgue. C’est un long cortège d’au moins 20 véhicules qui accompagnent majestueusement Amadou Gon Coulibaly transporté dans un corbillard limousine de couleur blanche.
Le cortège quitte la commune de Cocody en passant par le plateau près du stade Félix HouphouetBoigny pour regagner, le Pont De gaule avant d’emprunter la voie principale du quartier Arras de la commune dite N’Zassa. Les bruits du cortège interpellent les habitants de cette commune, les plus curieux accourent pour s’imprégner de ce qui se passe.
Certains d’entre eux soutiennent que c’est surement le chef de l’Etat, AlassaneOuattara qui passe. Certainement informés par la télévision nationale, et à la vue de la limousine blanche, d’autres par contre soutiennent que ce sont les ministres qui accompagnent Amadou Gon à l’ivosep. Une fois devant l’Ivosep, le cortège ralentit et laisse passer la limousine transportant l’ex-premier ministre dans l’établissement funèbre. Là-bas, les employés de cette structure sont tous à leur poste afin que les choses se passent très bien.
Une fois dans l’enceinte de la maison de deuil, la limousine se gare quelques minutes avec à son bord ce redoutable homme politique. Malgré la circonstance, les mesures barrières sont respectées. Les personnalités venues accompagner la dépouille sont priées de descendre de leurs véhicules et appliqués la solution hydroalcoolique avant de se rendre à la limousine.
À cet instant, c’est Sidi Diallo président de la FIF lui-même en personne par ailleurs l’un des responsables de l’Ivosep qui prend l’organisation en main. Il donne les consignes çà et là et veille au grain. Une fois rassuré que tout est fin prêt pour accueillir le vaillant guerrier et ami fidèle du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, il demande au chauffeur de la limousine de faire venir le corps.
Voyant le corbillard se diriger vers le bâtiment de conservation, les larmes sont au bord des paupières. Des membres de la famille biologique et politique n’arrivent plus à se contenir. Le regard perdu, certains ministres et collaborateurs d’Amadou Gon Coulibaly n’en reviennent pas.
Il est 19 heures 15, lorsque ces derniers regardent avec impuissance leur patron sortir de la limousine pour le bâtiment dédié à la conservation des corps sans vie.
La main sur la hanche Adama Bigtogo, Directeur exécutif du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ne réalise pas encore que s’en est fini. Le ministre Mamadou Touré débraillé, sans sa veste est soutenu par une autre personnalité qui le frappe à l’épaule lui exprimant sa compassion.
Un moment très difficile, qui fout en l’air les mesures barrières de distanciation sociale. Les uns et les autres se consolent par des encouragements. La dépouille est désormais gardée à Ivosep. Chacun regagne son véhicule en étant conscient qu’il ne pourra plus jamais échanger avec celui qui était pressenti pour être le futur président de la République de Côte d’Ivoire.