Alassane Ouattara a nommé Marcel Amon-Tanoh à la tête du secrétariat exécutif du Conseil de l’Entente

Alassane Ouattara a nommé l’ancien ministre des Affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh à la tête du secrétariat exécutif du Conseil de l’Entente, une organisation sous-régionale qui regroupe le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Togo et le Bénin.

Mais quinze mois avant, il appelait celui-ci à libérer la Côte d’Ivoire, alors qu’il était candidat à un troisième mandat qu’il jugeait anti-constitutionnel, a l’instar de l’opposition. Marcel Amon-Tanoh, 71 ans, est aux commandes du Conseil de l’Entente, sis à Cocody depuis le lundi 4 janvier 2022. Il a été nommé à ce poste par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara alors qu’il (Amon-Tanoh) était en rupture de ban avec lui.

En effet, le 10 octobre 2020 au stade Félix Houphouët-Boigny, devant un public acquis à sa cause, Amon-Tanoh avait pour sa part appelé le chef de l’Etat à quitter le pouvoir. « Nous sommes venus ici pour dire un seul mot ; pour dire non à Alassane Ouattara. Pour lui dire que son troisième mandat est anticonstitutionnel. Lui-même nous a dit, en 2016 au moment du vote de cette constitution, qu’elle ne l’autorisait pas à se présenter à un troisième mandat », avait fait remarquer l’ancien ministre.

Alassane Ouattara a nommé Marcel Amon-Tanoh à la tête du secrétariat exécutif du Conseil de l’Entente

Et de poursuivre, « et nous avons fait campagne avec ce slogan qui existe. Il est écrit sur ce slogan du RHDP de l’époque : cette constitution ne permet pas au Président Ouattara de faire un troisième mandat. Cette constitution n’annule pas cette disposition des constitutions précédentes. Alors il nous aurait fait mentir ! Je vous le dis, il a peur. Il a peur de cette Côte d’Ivoire que nous représentons. Il a peur de la Côte d’Ivoire de la majorité. Il a peur de la Côte d’Ivoire plurielle ».

« Elle est là, devant vous. Regardez-les je ne peux pas vous citer tous les leaders qui sont là, enrichissant la Côte d’Ivoire de leurs différences, sachant se mettre ensemble pour l’intérêt de la Côte d’Ivoire. Sachant se mette ensemble pour défendre l’appel à la désobéissance civile qui est un appel pacifique à ne pas verser le sang des Ivoiriens », avait-il insisté.

Mais quinze mois avant, il appelait Ouattara à libérer la Côte d’Ivoire, alors qu’il était candidat à un troisième mandat qu’il jugeait anti-constitutionnel, a l’instar de l’opposition

A l’en croire, « aucun Ivoirien ne ferait à ses frères ivoiriens ce que Alassane Ouattara nous fait. Aucun Ivoirien ne prendra la Côte d’Ivoire en otage. Nous sommes la Côte d’Ivoire de la majorité. Nous sommes la Côte d’Ivoire de la force tranquille. Nous sommes la Côte d’Ivoire de l’âme des forts ». Il avait précisé que l’âme des forts, c’est le dialogue. « Le dialogue aura raison de l’âme des faibles, qui est la force, qui sont les armes, qui sont les militaires qu’ils ont déployé aujourd’hui dans les rues pour vous empêcher d’arriver ici. Mais vous êtes quand même venu », avait détaillé Amon-Tanoh.

« Il ne faut pas avoir peur. Nous sommes prêts et nous ne reculerons plus. Nous sommes la Côte d’Ivoire de la majorité. Nous sommes la Côte d’Ivoire de la force tranquille. Nous sommes prêts à mourir pour notre pays. Nous sommes prêts à mourir pour libérer notre pays de la dictature d’Alassane Ouattara. Nous ne reculerons plus devant rien. Nous sommes debout. Nous en avons marre. Dites-lui de libérer notre pays et de nous le rendre ! », avait lancé l’ex-ministre ce jour-là à Ouattara.

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