Jean Bonin décrypte l’ambiguïté de la politique française dans le crise en Côte d’Ivoire avant et après la présidentielle.
Ambiguïté de la politique française en Côte d’Ivoire qui envoie son ambassadeur présenter ses lettres de créances à un président fortement contesté et non encore investi, puis qui refuse de lui adresser ses félicitations 3 jours après sa confirmation par le Conseil Constitutionnel.
En réalité, la pression internationale et particulièrement celle de la métropole française est forte, voire étouffante pour le régime RHDP. Ce dernier doit, contre son gré, donner des gages d’ouverture et de réconciliation. Condition sine qua none pour recevoir l’adoubement après lequel il court inlassablement.
En dépit de la fanfaronnade et de la communication politico-politicienne pour montrer qu’il tient fermement la barre, il n’en n’est rien. Non seulement il libèrera tous les détenus politiques mais il sera contraint de mettre en place un gouvernement de large ouverture pour tenter de calmer le jeu et montrer sa bonne foi.
Cela sera-t-il suffisant pour panser les meurtrissures, conséquence d’un refus obstiné de dialoguer avec son opposition ; ce qui aurait fait à notre pays l’économie de tous ces morts et blessés. Quel gâchis !Pour ma part, un gouvernement d’ouverture n’est pas le plus important.
Des gens ne sont pas morts pour que des personnes deviennent ministres. Non, ce serait cynique. Le plus important c’est que les opposants embastillés soient tous libérés et que des institutions électorales crédibles soient mises en place.