Grah Ange Olivier se penche sur le portefeuille des marchés publics attribués à Adama Bictogo, patron du Groupe SNEDAI.

Adama Bictogo, le grand patron du Groupe SNEDAI sur NCI :  » Guillaume Soro c’est l’inversion des valeur. » Le portefeuille des marchés publics attribués à ce groupe comporte entre autres :

– Projet de construction de centrale thermique à charbon d’un montant de 1300 milliards de FCFA, à San Pedro ;

– La construction d’un réseau d’évacuation d’énergie de San Pedro à Abidjan d’un montant de 400 millions d’Euros soit 266 milliards de FCFA ;

– Un stade de 20.000 places, une cité CAN constituée de 32 villas et 4 terrains ; d’entrainement d’une valeur estimée à plus de 41 milliards de Francs CFA ;

– Le projet consistant en la construction, à San Pedro, d’un terminal industriel polyvalent (le « Terminal Industriel Polyvalent ») d’un montant de 200 millions d’Euros soit 133 milliards ;

-Trois zones économiques industrielles (ZEI), d’un montant global de 1000 milliards de FCFA.

Soit un montant total de de 2800 milliards, près de 20% de la dette nationale et 40 % du budget annuel, sans même tenir compte des contrats relatifs aux visa électroniques, aux passeports biométriques, à la la CMU et divers autres marchés.

L’attribution de ces marchés non seulement ne respectent en rien le Code des marchés publics, mais en plus le fait qu’aucune des différentes entreprises du groupe qui en bénéficient ne figure parmi les 500 plus importantes du pays du fait de la modicité scandaleuse de leur capital social, 100 millions pour le Groupe SNEDAI et 10 millions pour Arise, ne peut que susciter une suspicion plus que légitime eu égard aux montants en jeu.

Par ailleurs elles ne justifient d’aucune expérience ni expertise dans les domaines qui sont concernés par ces marchés, pire elles ont souvent été créées juste pour bénéficier d’un marché comme S Energie ou Arise. Le projet consistant en la construction, à San Pedro, d’un terminal industriel polyvalent justifie largement le doute engendrée par ces attributions.

Annoncé sur le site web du Groupe SNEDAI comme attribué pour un montant de 200 millions d’Euros à sa filiale dénommée TIPSP, des quotidiens de la place nous informent finalement à l’occasion d’une remise de don de la société Arise que c’est à cette entreprise, appartenant conjointement à SNEDAI et à Olam Gabon et que revient finalement le marché, pour un montant étrangement plus bas de 30 millions d’Euros.

Où sont donc passés les 170 millions d’Euros restants ? Mystère et boule de gomme !Lorsqu’on constate que 99% des activités du Groupe SNEDAI portent sur des marchés publics et que 90% de ces projets pour lesquels l’Etat de Côte d’Ivoire a accordé sa garantie n’ont pas encore vu le jour alors qu’ils ont été octroyés depuis au moins 2017, on est en droit de douter de la réalité de l’existence de cette entreprise dont curieusement le grand Patron trouve le temps d’occuper les fonctions de Directeur exécutif de la formation politique au pouvoir, seul poste exige une présence permanente totalement incompatible avec celles de dirigeant d’un groupe d’entreprises dont le niveau virtuel d’activité semble aussi important.

Cela ne fait qu’accentuer le sentiment de fictivité du Groupe SNEDAI, suggéré par la modicité de son capital social. Dire que qu’un cyber mercenaire du RHDP a eu l’audace de comparer l’histoire d’Adama Bictogo avec celle d’Aliko Dangote dont le groupe est côté à la bourse de Lagos avec les exigences de transparence et de sérieux que cela impose.

Ce sont ces valeurs, façon RHDP, qui représentent 20% de la dette nationale et près de 40% du budget annuel, qui justifient qu’il soit près à tuer tous les opposants aux troisième mandats d’Alassane Dramane Ouattara et à défier la communauté internationale, pour préserver de ses acquis et surtout garder la possibilité d’en avoir davantage à l’avenir vu la place primordiale qu’il occupe dans la stratégie de captation du pouvoir mise en place par son clan.

S’il mène ses activités d’homme d’affaire qui puent le détournement massifs de deniers publics et le blanchiment d’argent à titre de prête-nom comme cela se murmure ou en celui de véritables propriétaire du Groupe SNEDAI, son incapacité à mener la construction de l’université Mactar M’bow au Sénégal est un indicateur fort de ses réels capacités.

Que le Régime de Monsieur fasse preuve d’un sans-gêne scandaleux pour attribuer publiquement des marchés en violation de la loi à un tel individu interroge sur la prétendue intégrité du Chef de l’Etat dont contrairement aux dires et accusations proférés contre ses opposants semblent être celui qui veut garder le pouvoir pour continuer à dilapider l’argent public.

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