« Quand Alassane Ouattara déportait Laurent Gbagbo aux Pays-Bas afin qu’il y soit jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, il pensait sûrement que cela scellait la mort politique définitive de ce dernier », a déclaré Moussa Touré, porte-parole de Guillaume Soro, dans une interview accordée au journal Générations Nouvelles.
« Guillaume Soro sera-t-il candidat à la prochaine élection présidentielle à la lumière des condamnations prononcées à son encontre par la justice ivoirienne ? », telle est la question posée à Moussa Touré, porte-parole de l’ancien président de l’Assemblée nationale, en exil en Europe, sans que l’on ne sache exactement où il se trouve.
« Les condamnations à perpétuité prononcées contre le président Guillaume Soro ne visent qu’un seul objectif : procéder à son assassinat politique, à défaut d’avoir réussi à l’éliminer physiquement. Mais je vous invite à lire un livre : « On n’est jamais mort en politique. De Mitterrand à Sarkozy ». La scène politique ivoirienne est le champ d’expérimentation de cette théorie », a indiqué Moussa Touré, lui-même en exil avec son mentor.
« Alassane Ouattara, aujourd’hui chef de l’État, ne faisait-il pas l’objet d’un mandat d’arrêt international délivré à son encontre le 29 novembre 1999, pour fraude sur la nationalité et pour avoir fait falsifier les registres d’état civil de la sous-préfecture de Dimbokro ? », a interrogé Moussa Touré, condamné, rappelons-le, en Côte d’Ivoire.
« Quand Alassane Ouattara déportait Laurent Gbagbo aux Pays-Bas afin qu’il y soit jugé par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité, il pensait sûrement que cela scellait la mort politique définitive de ce dernier. Mais ne voyons-nous pas que Gbagbo est de retour et sera vraisemblablement candidat à la présidentielle de 2025 contre Ouattara ? », a-t-il encore argumenté
Pour Moussa Touré donc, « tant qu’un homme politique n’est pas mort et enterré, ne le considérez pas comme mort. Et Guillaume Soro a prouvé qu’il a en lui des ressources insoupçonnées pour rebondir chaque fois qu’on le disait fini ».