Pour Mamadou Traoré, proche de Guillaume Soro, il est clair que son mentor ne gâtera plus son nom pour quelqu’un à travers un coup d’État.
Je vois des gens se plaindre de Guillaume Soro qu’ils traitent de bavard. Les mendiants du Restaurant l’ont même surnommé « Asselmo bruits » en faisant allusion à un nom que Yode et Siro ont prononcé dans leur opus. Ils lui reprochent de parler sans agir. Ce qu’ils attendaient de lui, c’est qu’il prenne les armes contre leur gourou s’il en a le cran, s’il est garçon pour parler comme les ivoiriens.
Guillaume Soro a-t-il dit à quelqu’un qu’il ferait un coup d’État ? Si c’est à cela que nos amis du Restaurant, spécialistes des coups d’État, ont pensé, est-ce la faute de Bogota ? Sinon Bogota a agi et a fait agir. Dois leur rappeler à ces mendiants du Restaurant que la désobéissance civile est la conséquence de l’appel de Guillaume Soro à l’opposition en vue de son unité d’action contre la troisième candidature du gourou du Restaurant ?
Dois je leur rappeler que Guillaume Soro a dit qu’il n’y aurait pas d’élections en Côte d’Ivoire ? Je l’ai plus d’une fois démontré. Il n’y a pas eu d’élection. Il y a plutôt eu un simulacre d’élection. Voici pourquoi les leaders de l’opposition ,dont lui, ne reconnaissent pas le gourou du Restaurant comme étant celui qui doit diriger les Ivoiriens. Voici pourquoi Bogota parle de vacance du pouvoir.
En plus des mendiants du Restaurant, ils sont nombreux nos amis de l’opposition qui disent être déçus de lui, car ils attendaient de lui qu’il fasse un coup d’État pour faire tomber le gourou du Restaurant afin de les libérer. À ces derniers qui ont eu le courage de me faire part de leur déception, je n’ai pas manqué de leur rappeler qu’ils étaient les premiers à avoir condamné Guillaume Soro pour la prise des armes contre Laurent Gbagbo en septembre 2002 et en février 2011.
Ils avaient trouvé qu’il y avait d’autres moyens de revendiquer que de prendre les armes. Je leur ai dit que Guillaume Soro a bien pris note de leurs conseils. C’est pourquoi il a décidé de harceler le pouvoir par des méthodes autres que la prise des armes.
Est-ce sa faute si des gens ont pensé que dans ses menaces à l’endroit du gourou du Restaurant, il utiliserait les armes pour les délivrer ? Ils sont nombreux ces militants de l’opposition qui me disent ceci: « Traoré, dis à Soro de faire quelque chose. On souffre trop. Qu’il vienne nous délivrer. C’est sur lui on compte pour dégager ce dictateur.
Dis-lui de venir prendre son colis ». Quand je leur demande de me dire ce qu’il doit faire pour mettre fin à leur souffrance, ils me disent ceci: « Lui même il connaît. » Et moi de leur dire que si c’est à un coup d’État qu’ils pensent, il faut qu’ils reviennent à la réalité. Guillaume Soro et ses hommes que nous sommes ne gâteront plus notre nom pour quelqu’un à travers un coup d’État.
Le gourou du Restaurant et ses ouailles, pour qui nous avons gâté notre nom avec la rébellion ,nous ont donné une belle leçon. Aujourd’hui ce sont eux qui nous traitent de rebelles sanguinaires alors sans la rébellion que nous avions menée, jamais le gourou du Restaurant ne serait candidat à plus forte raison gouvernant. Ne dit-on pas que premier gaou n’est pas gaou et que c’est le deuxième gaou qui est un gnata ?
Guillaume Soro et ses hommes que nous sommes ne sommes pas des « gnatas ». Nous avons été des premiers gaou. Cela nous a largement servis. Nous mènerons notre combat contre le gourou du Restaurant sur le plan politique. Nous utiliserons une stratégie de lutte jamais expérimentée en Côte d’Ivoire. Pour le moment, nous n’avons pas encore déployé notre batterie.
Nous sommes dans l’unité d’action avec l’opposition. Pendant ce temps, nos amis du Restaurant traitent Guillaume Soro d’Asselmo bruits. Rira bien qui rira le dernier, selon ses propres termes ,répondant à un internaute qui l’a traité d’Asselmo bruits. Une chose est sûre et certaine.
Nous avons décidé de vaincre ou de périr. Et nous avons décidé de choisir le peuple opprimé que de choisir l’oppresseur. Et c’est un combat de longue haleine que nous mènerons pour délivrer le peuple de l’oppresseur. Mais pas à travers un coup d’État. Combien de fois allons-nous le dire à nos amis du Restaurant qui, à chaque sortie de Guillaume Soro, sont pris de panique ?