Selon les dernières révélations de l’investigateur Chris Yapi un deal aurait été établie entre le président Ouattara et le France.
Malgré les dénégations de son ministre des affaires étrangères, un deal politico-financier existe bel et bien entre Alassane Ouattara et la France. Le nier comme le fait honteusement le Ministre français Jean Yves Le Drian relève de la malhonnêteté. De quoi s’agit-il ?
La France dans un premier temps avait demandé et obtenu d’Abidjan de gros contrats pour son économie, notamment celui du métro d’Abidjan. Ce contrat a été arraché au consortium sud-coréen Dongsan, pour être octroyé au groupe français Alstom.
Dans ce premier deal, il était prévu qu’Emmanuel Macron vienne à Abidjan en décembre 2019 pour adouber l’accord, lancer les travaux et surtout pour donner sa bénédiction au candidat choisi par Alassane Ouattara, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
Cependant, Amadou Gon est décédé avant d’être élu et Ouattara a décidé de rompre sa promesse et de se porter candidat. Il savait que cette volte-face ne resterait pas sans conséquence et que l’opposition prendrait la rue. Mais ayant compris que s’il voulait, d’une manière ou d’une autre, que la France se garde de s’immiscer dans les affaires de politiques intérieures de la Côte d’Ivoire, qu’elle détourne les yeux face aux violations graves des droits de l’homme qu’il planifiait, il fallait qu’elle y trouve son compte financièrement.
C’est ainsi qu’un nouveau deal va être établi, en toute urgence. Il était donc question d’arracher le marché de l’extension de l’aéroport d’Abidjan remporté par le groupe China Railway International Group (CRIG) pour le donner aux français.
Dans sa quotidienne Twitter du 1er octobre 2020 (https://youtu.be/M-QJocyOgms), Chris Yapi nous indiquait que Martin Bouygues, le président du groupe français Bouygues était allé rencontrer Alassane Ouattara en précampagne à Yamoussoukro. Et sur instructions du président-candidat en pleine campagne électorale, le contrat qui avait été remporté par le chinois CRIG, battant à plate couture le groupe français, a été finalement résilié. Le marché a ensuite été attribué, de gré à gré, au groupe … BOUYGUES pour un montant qui est le double de ce qu’il aurait coûté avec les Chinois !
En échange de l’éjection des Chinois et du repositionnement des Français, Paris s’engage à ne pas faire de déclaration sur la situation socio-politique en Côte d’Ivoire, quelle que soit l’ampleur de la répression contre les opposants au troisième mandat, au nom du principe de non-ingérence. Ensuite, Paris a accepté de mettre la pression sur Guillaume Soro pour qu’il se taise, qu’il ne critique plus le pouvoir d’Abidjan à partir du territoire français.
Et le dernier volet du deal, c’est que le surplus facturé sur le coût réel du marché irait dans les poches de certains hommes politiques français. Voici donc les raisons du silence de la diplomatie française face à l’horreur qui a cours en Côte d’Ivoire. Un tel deal arrange bien Alassane Ouattara et contente les gouvernants français. C’est pourquoi Jean Yves Le Drian, fort loquace quand il s’agit de la situation en Ukraine ou au Liban devient subitement muet et respectueux de la souveraineté des États, quand il s’agit de la Côte d’Ivoire.
Maintes fois interpellé sur les graves dérives dont se rendent coupables Alassane Ouattara et ses milices meurtrières, le gouvernement français fait le mort. Jean-Yves Le Drian, le nouveau Jacques Foccart, a réussi à convaincre Emmanuel Macron, que la Côte d’Ivoire ne compte pas, qu’Alassane Ouattara lui-même ne compte pas. Ce qui compte, ce sont les affaires et la capacité à engranger des milliards des ex-colonies pour renflouer les caisses de la France. Cela s’appelle la néo-colonisation ou alors la Françafrique.
Voilà pourquoi, malgré les plus de 85 morts et les 484 blessés, suite à la réélection d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat anticonstitutionnel, la France reste silencieuse. Pire, elle a appelé cette semaine l’opposition et le pouvoir de Ouattara à mettre fin « aux provocations et aux actes d’intimidation », balayant du revers de la main la violation de la Constitution par Alassane Ouattara.
Mais, ce deal ne concerne pas les Ivoiriens. Ils sont décidés à ne pas laisser l’ancien président Ouattara se maintenir coûte que coûte au pouvoir, en achetant au passage le soutien complice de la France. Chris Yapi encourage fortement Guillaume Soro à se mettre à l’abri quelques temps, car comme je l’ai plusieurs fois prévenu, Alassane Ouattara et son épouse Dominique Ouattara ont envoyé quelques barbouzes pour le liquider, avec l’appui de quelques grands groupes français. Cette information est à prendre au sérieux.