Selon Kader Diarrassouba, Vincent Toh Bi, ex-préfet d’Abidjan serait en passe d’être mis aux arrêts par Abidjan.
Vincent Toh Bi, ex-Prefet d’Abidjan est en passe d’être mis aux arrêts demain ou après-demain. Et il le sait ! Son équilibrisme n’a pas réussi à convaincre les autorités du RHDP qui le soupçonnent d’être de mèche avec Guillaume Soro pour un putsch imaginaire ! » a révélé Kader Diarrassouba.
Né à Dabou, près d’Abidjan, d’une mère vendeuse d’aubergines et d’un père tailleur, Vincent Toh Bi a dû s’accrocher. Six frères et sœurs, des parents divorcés, souvent absents… « Il passait parfois de cour commune en cour commune pour demander quelques restes, raconte un proche. Les études, c’était son seul recours. »
Spécialiste de la gestion de crises
Le jeune Toh Bi est brillant. Après l’université de Cocody, il intègre l’École nationale d’administration (ENA) d’Abidjan puis, à l’âge de 31 ans, le corps préfectoral. Nommé sous-préfet d’Odienné en 2001, il démissionne au bout de quelques mois, s’estimant trop jeune pour la fonction. Il préfère poursuivre sa formation et se spécialise dans la gestion de crises et les processus électoraux.
Ses missions de consultant le mènent aux quatre coins du continent pour le compte de diverses organisations telles que l’Institut national démocratique (NDI) ou l’Institut pour le développement de la démocratie en Afrique (EISA), basé en Afrique du Sud et dont il sera le directeur. On le retrouve en RD Congo en 2005, où il participe à la supervision du référendum constitutionnel, puis en Somalie, où il forme la société civile entre 2012 et 2014.
Des expériences qui le convainquent de l’importance d’une communication efficace dans la prévention des conflits. « Il considère que c’est valable à Abidjan, une ville qui concentre des populations cosmopolites venant de toute la Côte d’Ivoire et des pays de la sous-région », explique l’un de ses amis.